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Le panneau solaire autonome : bonne ou mauvaise idée ?

Le panneau solaire n’est pas seulement un bon moyen de passer aux énergies renouvelables. Cela peut aussi être la solution idéale pour amener de l’électricité là où il n’y en a pas encore. On parle alors de panneau solaire autonome (ou de kit solaire autonome), spécifiquement pensé pour les sites isolés ou nomades.

 

Si vous considérez la possibilité de produire votre énergie en toute autonomie, cet article est fait pour vous. On y décrypte le fonctionnement d’un panneau solaire autonome, ses différents usages possibles, mais aussi son coût et sa rentabilité. Vous pourrez ainsi, en toute connaissance de cause, décider s’il s’agit d’une bonne option pour répondre à vos besoins.

Sommaire de l'article

I. Qu’est-ce qu’un panneau solaire autonome ?

Un panneau solaire autonome permet de produire et de fournir de l’énergie à un site isolé, qui n’est pas relié au réseau public d’énergie. Il peut s’agir d’un chalet de montagne off-grid, ou d’un mobile home, par exemple.

 

Comme pour n’importe quel autre panneau solaire, l’électricité produite provient du solaire. C’est donc une énergie renouvelable, obtenue grâce à la technologie photovoltaïque. La particularité de ce panneau est de fonctionner en totale autonomie, c’est-à -dire sans avoir recours au réseau électrique public.

 

De la même manière que vous pouvez trouver des panneaux solaires classiques de puissances différentes, les kits autonomes peuvent aussi être plus ou moins puissants, en fonction de vos besoins. Ils commencent généralement à une puissance de 12V (idéale pour alimenter une petite cabine ou un camping car) et peuvent aller jusqu’à 400V pour assurer la consommation en électricité d’une habitation classique.

II. De quoi est composé un kit panneau solaire autonome ?

En tant que tel, un panneau solaire autonome n’est pas suffisant pour produire de l’électricité. On parle donc plutôt de kit solaire autonome (ou d’installation solaire autonome) puisque ce dernier sera composé de plusieurs éléments :

  • Les panneaux solaires photovoltaïques : ce sont eux qui captent l’énergie solaire et la transforment en électricité. Selon la puissance de votre installation, vous aurez besoin d’un nombre de panneaux plus ou moins important.
  • La batterie solaire (en lithium ou autre). Pour vivre en autonomie, vous aurez en effet besoin d’un dispositif de stockage de l’électricité. Votre panneau solaire autonome produira de l’énergie la journée (puisqu’il fonctionne avec les rayons du soleil). Pour pouvoir utiliser vos appareils électriques la nuit (ou en cas de mauvais temps), une batterie solaire est donc absolument nécessaire. Là aussi, vos besoins vont déterminer la taille et le nombre de batteries qui viendront renforcer votre kit solaire autonome. Assurez-vous donc que votre parc batterie soit non seulement de qualité, mais aussi bien dimensionné.
  • Le régulateur de charge. Il s’agit là encore d’un appareil indispensable au bon fonctionnement de votre kit solaire autonome. Ce dernier se positionne entre les panneaux et la ou les batterie. Il va optimiser le fonctionnement des premiers (s’il est muni d’un MPPT qui permet de rechercher le point de puissance maximale) et gérer la charge de la seconde, en appliquant le bon protocole. Par exemple, le régulateur peut diriger une partie de votre production vers les appareils qui consomment de l’électricité, et une autre partie pour le chargement de la batterie (la protégeant ainsi en cas de décharge trop profonde).

Les accessoires optionnels d’un kit solaire autonome

Suivant vos besoins et le contexte de l’installation, vous pouvez aussi avoir besoin d’un convertisseur ou onduleur. Cet appareil permet de transformer le courant continu produit par vos panneaux solaires (d’une puissance de 12, 24 ou 48V) en courant alternatif que vos appareils pourront utiliser. Si vous avez beaucoup d’équipements électriques, l’onduleur (ou micro-onduleur) sera généralement indispensable.

 

Vous pouvez aussi considérer l’achat d’un groupe électrogène. Ce dernier viendra soutenir la batterie lorsque votre production solaire n’est pas suffisante pour répondre à vos besoins. Là encore, un groupe électrogène peut passer de l’investissement optionnel à obligatoire si vous vivez dans une région peu ensoleillée. C’est aussi un indispensable si vous avez des appareils très énergivores (comme une machine à laver).

 

Par contre, si votre panneau solaire autonome a pour vocation d’alimenter un camping-car, le moteur du véhicule peut très bien remplacer le groupe électrogène.

III. Pour quels usages investir dans un panneau solaire autonome

Comme on l’a déjà évoqué, le principal intérêt des panneaux solaires autonomes est d’alimenter un site isolé ou difficilement raccordable au réseau électrique public. Mais cela peut aussi être un choix écologique.

 

Parmi les principales utilisations possibles d’un kit solaire autonome, il faut mentionner :

  • Les chalets en montagne ;
  • Les abris de jardin ou les tiny houses isolées ;
  • Mais aussi les mobil-homes, les camping-cars ou les bateaux.

A la maison, vous pouvez aussi installer un panneau solaire autonome pour alimenter des équipements spécifiques comme des volets roulants, la porte de votre garage ou un portail électrique. C’est aussi une bonne solution pour des éclairages ou une cuisine extérieure, sans oublier le filtre ou la pompe à chaleur d’une piscine.

IV. Comment dimensionner son installation solaire autonome ?

Adopter un kit solaire autonome est donc un bon moyen de produire sa propre énergie renouvelable et de réduire sa facture d’électricité.

 

Néanmoins, dimensionner votre installation peut se révéler assez complexe. Il faut notamment :

  • Réaliser un diagnostic de votre consommation actuelle et future. En fonction des appareils que vous devez alimenter et de l’utilisation que vous allez en faire, vous pourrez vous orienter vers une puissance (de panneaux et de batterie) plus adaptée à vos besoins. Mais il est aussi important de tenir compte de données moins visibles, comme le courant de démarrage ou le rendement de certains de vos appareils ;
  • Gérer l’asymétrie entre la production et la consommation d’énergie. Toute la complexité de l’énergie solaire (et ce qui explique qu’il soit très difficile d’être 100 % autonome) est que votre pic de production coïncide rarement avec votre pic de consommation. Par exemple, votre panneau solaire autonome produira en moyenne 3 fois plus d’énergie en été qu’en hiver (en raison du plus fort taux d’ensoleillement). Mais c’est pourtant en hiver que l’on a tendance à consommer le plus (en chauffage, en éclairage notamment).
  • Assurer la compatibilité et la sécurité de votre installation. Autre point important, tous les éléments de votre installation doivent être compatibles. Par exemple, la tension de votre régulateur doit être supérieure à celle des panneaux pour ne pas risquer de les endommager ;
  • Réaliser un arbitrage technico-économique. L’arbitrage entre l’ajout de panneaux solaires ou d’une nouvelle batterie se fera également sur des facteurs financiers. Généralement, il coûtera moins cher d’augmenter le nombre de panneaux que d’acheter une nouvelle batterie ou d’augmenter sa capacité.

Pour toutes ces raisons, l’aide de professionnels certifiés RGE s’avérera souvent indispensable pour faire les bons choix et dimensionner votre installation autonome en fonction de vos besoins futurs. N’hésitez pas à contacter notre équipe qui vous aidera à réaliser une étude de faisabilité de votre projet.

V. Installer mes panneaux solaires autonomes

Une fois que vous aurez dimensionné votre installation solaire autonome, il va falloir l’installer. A l’exception des kits portatifs (pour un camping-car ou un bateau, par exemple) vos panneaux devront être correctement fixés et orientés.

 

Afin qu’ils vous offrent le meilleur rendement possible, il est en effet crucial de :

  • Trouver un lieu bien exposé (sans risque d’ombrage) et orienter au maximum plein sud ;
  • Fixer ses panneaux autonomes sur la toiture (ou au sol)
  • Installer la batterie solaire ainsi que le régulateur dans un local aménagé et suffisamment aéré (pour gérer la perdition de chaleur). Attention, car le régulateur et le convertisseur doivent toujours être posés à la verticale. De plus, les batteries de stockage devront être installées à proximité du convertisseur ;
  • Réaliser les branchements électriques de vos panneaux solaires autonomes.

Là encore, l’aide d’une équipe professionnelle sera souvent nécessaire pour réaliser la pose des panneaux, l’installation de la batterie et les branchages électriques. N’hésitez pas à demander un devis gratuit pour estimer le coût de votre installation.

VI. Combien coûte un panneau solaire autonome ?

Comme pour un kit solaire classique, le prix de son équivalent autonome dépendra de la puissance recherchée. Pour un kit solaire autonome de 20 watts, comptez entre 100 et 150 euros. Par contre, pour une installation plus puissante (de 3 000 à 7 000 watts), l’investissement à prévoir avoisinera les 9 000 à 20K euros.

 

Gardez également à l’esprit que votre installation n’étant pas reliée au réseau, vous ne pourrez pas prétendre aux aides de l’Etat. Ce n’est qu’en reliant votre kit solaire au réseau (et en passant par un installateur certifié RGE) que vous pourrez bénéficier de la prime à l’autoconsommation, MaPrimeRénov ou encore de la TVA à taux réduit.

VII. Rentabilité d’une installation solaire autonome : est-ce un bon investissement ?

Malgré le coût d’achat et l’absence d’aides de l’Etat, opter pour une installation solaire automne reste un investissement rentable. C’est d’ailleurs l’une des seules solutions qui s’offrira à vous pour un site isolé, qui ne peut pas être raccordé au réseau.

 

La clé pour vous assurer que votre kit solaire autonome soit rentable, c’est de bien le dimensionner. Et d’optimiser votre consommation d’électricité afin de limiter la quantité d’énergie dont vous avez besoin et la pression exercée sur votre installation.

 

En revanche, ce n’est pas une solution viable pour rendre autonome un logement qui peut ou est déjà raccordé au réseau. Retenez également que pour le choix des équipements (notamment de la batterie qui, selon le matériel utilisé, sera plus ou moins durable) le dimensionnement et l’installation, l’avis et l’aide d’un professionnel comme Soleriel sera de plus nécessaire.

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