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Photovoltaïque : faut-il choisir l’autoconsommation ou la revente ?

Chaque jour, notre cerveau prend en moyenne 35 000 décisions. La plupart sont anodines, comme le plat que vous allez manger ou le programme que vous allez visionner.

Mais certains choix sont plus importants que d’autres. C’est le cas de l’usage que vous allez faire de votre installation photovoltaïque. En effet, vous avez la possibilité d’opter pour l’autoconsommation ou la vente de votre surplus d’énergie solaire (plus couramment appelée « revente »). Mais quelle est l’option la plus intéressante pour vous ?

Voici les critères à prendre en compte pour résoudre ce dilemme et prendre la bonne décision !

1. Installer des panneaux solaires sans autorisation, c’est possible ?

Lorsque vous faites installer des panneaux solaires sur le toit de votre maison ou au sol, plusieurs options s’offrent à vous quant à la manière dont vous allez utiliser l’énergie qu’ils vont produire (et donc rentabiliser vos modules photovoltaïques).

On vous place souvent devant le choix entre autoconsommation et revente. En réalité, vous avez 3 options :

1. L’autoconsommation totale de l’énergie solaire

Votre installation photovoltaïque peut servir à couvrir vos besoins énergétiques personnels, et c’est tout. Cela veut dire que toute l’énergie produite en votre absence ne sera pas utilisée (sauf si vous êtes équipé de système de stockage). Cette production ne sera pas toujours suffisante (la nuit ou lorsque votre consommation est importante) mais vous pourrez compléter votre production en achetant de l’électricité auprès du fournisseur de votre choix.

Les avantages :

L’autoconsommation permet de faire des économies sur vos factures d’électricité ;
C’est un moyen simple et efficace d’être moins dépendant du réseau électrique (et donc de ne pas être trop impacté par une augmentation des prix) ;
L’autoconsommation participe activement à la transition énergétique.

Les inconvénients :

Vous devrez adapter vos habitudes de consommation. La production et la consommation d’énergie ne sont en effet pas toujours en phase.
La rentabilité de votre installation photovoltaïque (c’est-à-dire le délai pour couvrir vos frais d’installation) sera plus longue.

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2. L’autoconsommation avec vente du surplus

Autre option : autoconsommer et aussi revendre l’énergie que vous produisez grâce à vos panneaux solaires. Pour cela, il vous suffira de signer un contrat de revente avec un fournisseur d’énergie (EDF OA). Cette solution intermédiaire est connue comme propose finalement « le meilleur des deux mondes ».

Attention néanmoins car pour cela, votre installation doit avoir été réalisée par un professionnel RGE.

Les avantages :

Comme pour l’autoconsommation totale, vous bénéficiez d’une énergie renouvelable, faites des économies sur votre facteur et êtes moins dépendant de votre fournisseur d’électricité.
Il sera plus facile de rentabiliser votre installation grâce aux revenus tirés de votre production d’énergie solaire ;
Le prix de revente de votre énergie solaire est fixé par la loi sur une période de 20 ans, ce qui vous permet d’avoir une bonne visibilité de votre rentabilité.
Il s’agit de la configuration qui permet d’obtenir le plus d’aides à l’installation pour les panneaux solaires.

Les inconvénients :

Vous ne pouvez pas poser votre kit solaire vous-même et devez passer par un professionnel qualifié RGE.
Vous ne pouvez pas posséder une installation déconnectée du réseau (100% autonome ou « off grid ») car la vente de votre surplus doit être injectée sur le réseau public.

3. L’autoconsommation avec vente du surplus

Dernière solution : vendre l’intégralité de l’énergie que vous produisez et ne plus du tout la consommer. Contre son injection sur le réseau public, vous générerez des revenus. Pour cela, il vous suffira de signer un contrat de revente (EDF OA).

Ici aussi, votre installation doit avoir été réalisée par un professionnel RGE.

Les avantages :

Cette solution est idéale pour les propriétaires de résidences secondaires ou les propriétaires bailleurs. Elle permet de valoriser votre toiture inexploitée.

Les inconvénients :

Vous ne pouvez pas opter pour un kit solaire à installer vous-même et devrez obligatoirement passer par un professionnel qualifié RGE (nécessité de faire installer un second compteur).
Vous ne pouvez pas opter pour l’autoconsommation, même partielle, de votre électricité solaire.

Et chez vous, ça donne quoi ?

Calculez le prix de vente de votre électricité solaire.

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2. Comment choisir entre l’autoconsommation et la revente de mon énergie solaire ?

Maintenant que vous connaissez les avantages et inconvénients de l’autoconsommation ou de la revente de votre énergie solaire, il vous est déjà plus facile de faire un choix. Mais avant de vous décider sur l’une de ces 3 options, prenez tout de même en compte les facteurs suivants :

1. Vos besoins et habitudes énergétiques

Avant de choisir entre autoconsommation ou revente, commencez par évaluer vos besoins et habitudes de consommation électrique.

Le plus important est de déterminer quelle est votre consommation minimale (soit la consommation de vos appareils qui fonctionnent toute la journée). On appelle cela le « bruit de fond électrique », soit la consommation engendrée par des appareils branchés en permanence, alors l’autoconsommation.

Vous avez une consommation très faible ou inexistante (résidence secondaire ou bâtiment inoccupé) : optez pour la vente en totalité de votre électricité car elle sera à coup sûr la solution la plus adaptée.
Vous vivez au sein de votre logement : le choix se situera entre une autoconsommation totale ou avec vente du surplus. La première concernera plutôt les logements déconnectés du réseau, tandis que la seconde est le choix privilégié par les foyers français en raison de sa plus grande rentabilité.

Tenez également compte de votre capacité à adapter vos habitudes en fonction de votre production d’énergie solaire. L’autoconsommation n’en sera que plus rentable si vous optimisez vos usages (en faisant tourner votre lave-linge en journée par exemple, pendant les pics de production).

2. Les spécificités de votre installation photovoltaïque

Tenez également compte de votre environnement et de ce qu’il vous permettra de faire en termes d’installation et de production photovoltaïque.

Vous devez notamment vous intéresser à :

Le taux d’ensoleillement de votre région : vos panneaux seront plus ou moins productifs (et donc rentables) en fonction de la zone dans laquelle vous habitez. N’hésitez pas à simuler votre projet via ce simulateur photovoltaïque pour guider votre choix entre autoconsommation et vente totale.
La place disponible. Selon la superficie de votre toiture (ou de votre terrain pour les installations au sol), vos coûts initiaux, mais aussi la production d’énergie que vous pouvez espérer ne seront pas les mêmes.

3. L’investissement et la rentabilité

Un autre critère à prendre en compte pour choisir entre autoconsommation et revente totale (aussi appelée vente en totalité) est la rentabilité de votre installation.

Pour la calculer, vous devez d’abord tenir compte de vos coûts d’installation et de fonctionnement. La bonne nouvelle est que ceux-ci voient leurs coûts revus à la baisse ces dernières années.

Attention à ne pas oublier les frais de fonctionnement (comme le TURPE – soit le Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Electricité – pour la revente partielle ou totale de votre énergie).

Côté rentabilité, voici ce que vous pouvez espérer :

Autoconsommation totale : la rentabilité se calcule sur les économies que vous réalisez grâce à votre production d’énergie. Elle dépend en grande partie des dimensions de votre installation et de votre consommation annuelle. En moyenne, un foyer français rentabiliser ses panneaux solaires en autoconsommation totale entre 10 et 15 ans ;
Autoconsommation avec vente du surplus : grâce aux revenus générés, le retour sur investissement est plus rapide avec une moyenne de 8 à 10 ans, toujours en fonction de la puissance installée et des usages des foyers. Ensuite, vous continuerez d’économiser sur vos factures et vos revenus annuels seront des bénéfices nets.
Revente totale (vente en totalité) : elle est atteinte en moyenne entre 12 et 15 ans. Après, vos revenus seront considérés comme des bénéfices nets.

3. Autoconsommation ou revente : le verdict

Vous l’aurez compris, il n’y a pas de vainqueur évident pour ce match entre l’autoconsommation et la revente. Tout dépend de vos besoins et des spécificités de votre installation.

Néanmoins, l’autoconsommation avec vente du surplus est l’option qui présente le plus d’avantages. Elle vous permettra en effet de réaliser des économies d’énergie tout en dégageant un revenu complémentaire. Le meilleur des deux mondes, on vous dit !

Pour faire le bon choix, vous pouvez aussi simuler une installation directement sur votre toiture ! Après avoir répondu à quelques questions, le simulateur va vous aider à prendre la bonne décision.