L’énergie du soleil, source inépuisable et gratuite ! Qui n’a jamais rêvé de profiter de cette ressource naturelle pour réduire, voire supprimer sa facture d’électricité ? Les panneaux solaires font désormais partie de notre paysage urbain et rural. Mais savez-vous réellement combien peuvent vous rapporter 100 m² de ces précieux capteurs ? Nous allons tout vous expliquer dans les moindres détails. Au revoir l’électricité trop chère, bonjour l’électricité solaire !
Sommaire de l'article
I. Comment évaluer la rentabilité d’une installation de 100 m² de panneaux solaires ?
Pour bien comprendre la rentabilité d’un projet photovoltaïque, nous devons d’abord calculer la production annuelle en kilowattheures (kWh) générée par 100 m² de panneaux.
Et, pour cela, il nous faut au préalable déterminer la puissance-crête d’une telle installation. Allez, on vous explique !
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II. Calcul de la production annuelle en kWh pour 100 m² de panneaux solaires
1. Calcul de la puissance-crête
Commençons par bien cerner cette notion de puissance-crête, élément clé pour estimer la production d’électricité. La puissance-crête (exprimée en kilowatts-crête ou kWc) représente la puissance électrique maximale que peut fournir un panneau photovoltaïque dans des conditions idéales d’ensoleillement (1000 W/m²) et de température (25°C).
Pour calculer la puissance-crête installée sur une surface de 100 m², il suffit de multiplier cette surface par le rendement moyen des modules.
Combien nous faut-il de panneaux solaires pour 100 m² ? Si l’on part sur une dimension classique de 1.7 m² par panneau, il nous faut 59 panneaux solaires.
Un panneau solaire standard affiche une puissance watt-crête d’environ 350.
Donc, avec 59 panneaux de 1,7 m² chacun, la puissance-crête installée sur les 100 m² est d’environ 21 kWc.
2. Calcul de la production annuelle de 100 m² de panneaux solaires
Bien que la puissance-crête soit un indicateur utile, elle ne reflète pas la production réelle d’électricité sur une année. Pour estimer cette dernière, nous devons appliquer un « coefficient de performance » à la puissance installée.
Ce coefficient, généralement compris entre 0,7 et 0,9, permet de prendre en compte :
- Les pertes par ombrages (ombres portées des bâtiments, végétation alentour, salissures, etc.).
- Le rendement des onduleurs qui convertissent l’électricité CC en CA.
- L’orientation et l’inclinaison imparfaites des panneaux.
- Les baisses de rendement dues aux températures élevées.
- Etc.
Reprenons les données initiales : avec 59 panneaux de 1,7 m² à 350 Wc chacun, la puissance-crête installée est d’environ 21 kWc.
En appliquant un coefficient moyen de 0,8, cela donne :
21 kWc x 0,8 = 16,8 kWc de puissance réelle
Il nous reste à multiplier par le nombre d’heures d’ensoleillement annuel pour obtenir la production. Selon les régions, ce nombre varie de 1400 à 3000 heures.
Pour un site bien exposé avec 2000 heures d’ensoleillement par an :
16,8 kWc x 2000 heures = 33 600 kWh/an
Une installation photovoltaïque de 100 m² produirait donc environ 33 600 kWh d’électricité par an avec ces hypothèses. Un beau chiffre n’est-ce pas ?
III. Combien rapporte 100 m² de panneaux solaires ?
1. Le cas de l’autoconsommation avec vente du surplus
Avec une installation de 100 m² de panneaux solaires produisant environ 33 600 kWh par an (cf. calculs précédents), vous allez pouvoir couvrir une bonne partie de vos besoins électriques et revendre le surplus au réseau. Examinons ce cas de figure courant :
Selon les estimations, une telle installation permet généralement de subvenir à 40-60% de la consommation électrique d’un foyer. Prenons une valeur médiane de 50%. Cela signifie que 16 800 kWh seront autoconsommés chaque année et le reste, soit 16 800 kWh, sera réinjecté sur le réseau.
Avec le tarif d’achat actuel fixé à 0,0778 €/kWh pour le surplus vendu, ces 16 800 kWh réinjectés vous rapporteront un revenu annuel de :
16 800 kWh x 0,0778 €/kWh = 1 307 €
Sans compter les économies réalisées par l’autoconsommation de 50% ! En estimant un coût moyen de l’électricité à 0,2516€/kWh, les 16 800 kWh autoconsommés représentent une économie supplémentaire d’environ 4 227 € par an.
Au total, les revenus et économies s’élèvent donc à environ 5 534 € par an avec ce mode de fonctionnement mixte.
2. Le cas de la vente totale
Dans certains cas, il peut être plus intéressant financièrement de vendre la totalité de la production électrique d’une installation photovoltaïque plutôt que de fonctionner en autoconsommation. C’est notamment vrai pour les exploitations agricoles ou les bâtiments tertiaires qui ont de grandes toitures disponibles.
Reprenons notre exemple d’une installation de 100 m² avec une production annuelle estimée à 33 600 kWh.
Dans le cas d’une vente totale, le revenu sera simplement :
33 600 kWh x 0,1363 €/kWh = 4 580 €
Soit des revenus annuels de 4580 € pour la vente de la totalité de la production au tarif réglementé de 0,1363€/kWh.
Bien que plus simple puisqu’il n’y a pas de consommation à déduire, ce montant est inférieur aux 5 534€ calculés précédemment pour le mode autoconsommation/revente du surplus.
Cela s’explique par le fait qu’avec l’autoconsommation, on évite d’avoir à acheter une partie de l’électricité au prix du fournisseur (0,2516€/kWh dans notre exemple), beaucoup plus élevé que le prix de revente (0,0778€/kWh).
Pour autant, le choix de la vente totale peut se justifier s’il n’y a pas ou peu de consommation sur le site de production. C’est un modèle très répandu pour les exploitations agricoles par exemple.
Bien sûr, ces calculs ne comprennent pas les différents frais à prendre en compte (installation, entretien…) pour obtenir une rentabilité nette.
IV. Prix et rentabilité d’une installation photovoltaïque de 100 m²
Après avoir estimé les revenus potentiels, intéressons-nous maintenant au coût d’investissement pour une telle installation de 100 m².
Quel coût pour une installation de 100 m² ?
Le prix d’un système photovoltaïque dépend de plusieurs facteurs :
- La puissance-crête installée (kWc).
- Le type de panneaux et d’onduleurs choisis.
- Les travaux de génie civil éventuels (terrassement, renforcement charpente, etc.).
- L’intégration architecturale (toiture, façade, pergolas, etc.).
- Les éventuelles batteries de stockage.
Pour une installation de 100 m² sans batteries, composée de panneaux et onduleurs de gamme semi-premium et une intégration au bâti classique, on peut tabler sur un coût d’investissement de :
900 à 1200 €/kWc installé
Dans notre exemple avec environ 21 kWc sur 100 m², cela représenterait donc un investissement de :
- 21 kWc x 900 €/kWc = 18 900 €
- 21 kWc x 1200 €/kWc = 25 200 €
Soit un coût total estimé entre 18 900 € et 25 200 € pour les 100 m² de panneaux.
À ce prix, il faut ajouter les éventuels frais d’études et de raccordement qui peuvent représenter 10 à 20% supplémentaires selon la complexité du projet.
Bien entendu, ces montants sont à calculer précisément en fonction de votre installation réelle, des équipements retenus et du devis détaillé d’un installateur qualifié RGE.
V. De quelles aides peut-on bénéficier pour une installation de 100 m² de panneaux photovoltaïques ?
Pour encourager le développement des énergies renouvelables, différentes aides existent pour l’installation de panneaux solaires photovoltaïques. Voici les principales :
- La prime à l’autoconsommation ;
- Les tarifs d’achat (kWh rémunérés à tarif fixe pendant 20 ans) ;
- La TVA réduite à 10% (puissance ≤ à 3 kWc) ;
- Les aides locales.
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