Votre maison laisse échapper la chaleur comme si ses murs étaient faits de passoires ? Vous faites face à des factures d’énergie qui grimpent en flèche et un confort thermique qui laisse à désirer ? Il est fort probable que votre logement fasse partie des millions en France à être qualifié de « passoire thermique« . Ces bâtiments, souvent anciens et mal isolés, représentent un véritable enjeu dans le contexte de la transition énergétique impulsée par le gouvernement et le ministère de la Transition écologique.
Comprendre ce qu’est une passoire énergétique, identifier si votre logement en est une, et surtout découvrir les solutions pour améliorer sa performance énergétique sont des étapes clés pour améliorer votre quotidien, mais aussi contribuer à l’effort collectif de réduction des émissions de gaz et de consommation énergétique. On vous explique tout ce qu’il faut savoir sur les passoires thermiques et les démarches pour transformer votre logement en un espace confortable, économe en énergie et respectueux de l’environnement.
Sommaire de l'article
I. Définition : c’est quoi une passoire thermique ?
On les appelle aussi bien “passoires thermiques” que “passoires énergétiques”. Ces termes ne désignent bien sûr pas des ustensiles de cuisine, mais bien le défaut de certains logements en France dont les dépenses énergétiques explosent les quotas. En général, les passoires thermiques sont de vieux bâtiments dont la construction date d’avant 1975, période à laquelle les premières réglementations sur l’isolation voient le jour. Une passoire thermique est un logement que vous avez beau chauffer, tout comme une passoire, il laisse le chauffage s’échapper, faute d’être bien isolé.
Passoires énergétiques : pourquoi sont-elles un problème ?
Les passoires énergétiques ne sont pas qu’un simple désagrément pour les occupants ; elles représentent une problématique majeure à l’échelle nationale. Du point de vue des habitants, vivre dans une passoire thermique signifie faire face à des factures d’énergie élevées et souffrir d’un confort thermique médiocre, avec des températures intérieures difficiles à réguler. Mais les implications vont bien au-delà du cadre individuel.
Au niveau environnemental, ces logements sont de véritables gouffres énergétiques, avec une consommation d’énergie bien supérieure à la moyenne. Cette surconsommation contribue significativement aux émissions de gaz à effet de serre, éloignant la France de ses objectifs en matière de réduction de l’empreinte carbone et de transition énergétique. Le chauffage, souvent peu efficace dans ces habitations, est une source importante de déperdition énergétique, accentuant le problème des émissions nocives.
D’un point de vue économique, les passoires énergétiques freinent les efforts du pays pour améliorer son efficacité énergétique globale. Elles représentent également un coût social, car elles sont souvent synonymes de précarité énergétique, touchant en priorité les ménages les moins aisés. Elles sont aussi un défi pour le parc immobilier français, où la rénovation énergétique devient cruciale pour atteindre les objectifs gouvernementaux en matière d’efficacité énergétique et de confort de vie, tout en stimulant le marché des énergies renouvelables et des technologies basse consommation.
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II. Comment savoir si votre logement est une passoire thermique ?
Une passoire thermique n’est pas forcément un logement insalubre ! On vous donne quelques astuces pour déterminer si votre foyer est concerné.
1. Vous n’êtes pas bien chez vous
Outre des factures d’énergie anormalement élevées, l’hiver, vous avez souvent froid chez vous, malgré le fait que le chauffage soit bien allumé. Vous sentez des courants d’air entrer par les fenêtres et les portes pourtant fermées. Vous pouvez également remarquer des traces d’humidité avec la présence de moisissures à certains endroits, mais aussi de la condensation excessive. Tout cela peut même avoir des répercussions sur votre santé : difficultés respiratoires, rhumes fréquents, crises d’éternuement, développement d’allergies… L’été, c’est l’inverse : les températures montent rapidement et l’air devient irrespirable en période de grosses chaleurs.
2. Votre DPE est mauvais
Si votre Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) indique une note de F ou G, le constat est sans appel : votre logement est une passoire énergétique. Des éléments visuels peuvent vous alerter avant même de connaître son résultat : un système de chauffage obsolète, l’état des murs et des sols ou encore des fenêtres en simple vitrage ou en mauvais état sont déjà des indicateurs de la faible performance énergétique du bâtiment.
III. Quelles sont les mesures de lutte contre les passoires thermiques ?
L’État, et plus particulièrement le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, a pris ces dernières années d’importantes mesures de lutte contre les passoires thermiques. Elles concernent principalement les propriétaires bailleurs qui n’auront plus le droit de louer des logements énergivores dont le DPE indique une classe E d’ici à 2034. Depuis 2022, ces derniers n’ont plus le droit d’augmenter et d’indexer les loyers des logements dont la consommation énergétique est jugée excessive.
Si vous êtes propriétaire et que vous vivez dans une passoire énergétique, l’État a également réalisé un investissement massif pour vous aider à financer des travaux de rénovation. Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) ou Ma Prime Rénov’ ainsi que plusieurs aides financières peuvent vous être versées pour rénover votre logement et le faire sortir des classes F ou G.
IV. Quels travaux de rénovation pour les passoires thermiques ?
Ok, et maintenant que vous êtes au courant du statut de votre logement, que faire ? C’est le moment d’entamer des travaux d’isolation complets : combles, façades, toitures, plancher, murs… Entourez-vous de professionnels de la rénovation pour déterminer ce qui est le plus pressant.
Commencer par l’isolation des combles peut être judicieux, car c’est souvent par le toit que les déperditions de chaleur sont les plus importantes. Suivent ensuite les murs et les fenêtres, points clés pour empêcher la chaleur de s’échapper. L’isolation du plancher bas est également cruciale pour éviter les remontées froides du sol. Chaque étape doit être pensée pour maximiser l’efficacité énergétique et le confort thermique, réduisant ainsi considérablement la consommation d’énergie.
Pour aller plus loin : installer des panneaux solaires
Après avoir optimisé l’isolation de votre logement, pourquoi ne pas envisager l’installation de panneaux solaires ? En effet, cette solution peut transformer radicalement la performance énergétique de votre maison. Les panneaux solaires réduisent votre dépendance aux fournisseurs d’énergie traditionnels, mais ils offrent également la possibilité de produire votre propre électricité. C’est ce que l’on appelle l’autoconsommation. Cela a un impact direct sur le montant de vos factures d’électricité, qui peuvent considérablement diminuer. De plus, en optant pour une énergie renouvelable, vous contribuez activement à la transition énergétique et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les panneaux solaires représentent donc un investissement judicieux, qui, combiné à une rénovation énergétique efficace, peut transformer une passoire thermique en un logement à basse consommation, confortable et respectueux de l’environnement.
V. Rénovation des passoires thermiques : quelles aides pour financer les travaux ?
Les montants des travaux de rénovation énergétique peuvent faire peur… on vous comprend ! Mais heureusement, l’État a mis en place plusieurs aides cumulables pour vous aider dans leur financement. Voici un aperçu :
- Les Certificats d’Économies d’Énergie : les CEE obligent les fournisseurs d’énergie à financer une partie de la transition énergétique. Par le biais de primes, ils aident donc les ménages à sortir leur logement de la catégorie des passoires thermiques. Certaines primes sont directement déduites des devis : vous n’avez donc pas besoin de faire l’avance !
- Ma PrimeRénov’ : cette subvention de l’État est attribuée en fonction de vos revenus et vous permet d’être accompagné par une structure agréée « Mon Accompagnateur Rénov’ ».
- L’éco-prêt à taux zéro : l’éco-PTZ est un prêt sans intérêt pour les projets de rénovation énergétique. Son plafond va jusqu’à 50 000€, remboursable sur 20 ans.
- Les aides locales : à l’échelle locale ou régionale, certains acteurs privés ou publics peuvent attribuer des subventions. N’hésitez donc pas à vous renseigner auprès de votre commune.
Et si, par la suite, vous souhaitez passer le cap des panneaux solaires, sachez que là aussi, plusieurs aides sont disponibles pour vous permettre de financer votre projet d’installation solaire. Voilà donc de quoi transformer votre passoire en vraie forteresse !