Un foyer qui respecte l’environnement, a peu de besoins énergétiques, produit lui-même de l’énergie renouvelable, est conçu avec des matériaux écolo… C’est ce que promet le concept de la maison écologique ! Véritable symbole d’innovation et de respect de l’environnement, l’habitat écologique représente bien plus qu’un simple lieu de vie. Il incarne une philosophie, un engagement vers des habitudes plus durables. Mais comment se lancer dans l’écoconstruction ? Quels sont les critères qui définissent une maison écologique, et surtout, comment peut-elle transformer votre quotidien ? On vous explique tout ça !
Sommaire de l'article
I. Une maison écologique : qu’est-ce que c’est ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’existe pas de label unique ou de norme stricte qui définit ce qu’est une maison écologique. Ce type d’habitat se caractérise donc par un ensemble de critères et de pratiques qui visent à réduire son empreinte écologique, tout en offrant un confort de vie optimal à ses habitants.
De façon générale, les maisons écologiques sont conçues pour minimiser les besoins en énergie pour le chauffage, la climatisation, l’éclairage, et l’eau chaude sanitaire. Tout cela est possible grâce à une isolation performante, une orientation réfléchie de la construction pour maximiser l’apport solaire passif et l’utilisation de systèmes de chauffage et de refroidissement économes en énergie.
La production d’énergie renouvelable est un autre critère clé de la maison écolo. Beaucoup sont équipées de panneaux solaires, de pompes à chaleur, ou d’autres technologies permettant de produire de l’énergie propre, réduisant ainsi leur dépendance aux combustibles fossiles.
On retrouve également sur les habitats écologiques des matériaux de construction recyclés ou recyclables, locaux, et à faible impact environnemental. Ils contribuent non seulement à la durabilité de la maison mais aussi à la santé de ses occupants, en évitant les substances nocives. Ça fait rêver, non ?
II. Les différents types de maisons écologiques
Il existe 4 grands types de maisons écologiques et ici, certaines sont définies par des labels ! On vous explique ce qui les différencie.
1. La maison BBC
BBC signifie “bâtiment à basse consommation”. Il s’agit d’un label reconnu dans le domaine de la construction qui désigne des maisons conçues pour consommer beaucoup moins d’énergie que les standards actuels. Pour être précis, une maison BBC doit consommer moins de 50 kWh/m² par an en énergie primaire (ce seuil peut varier légèrement selon la zone climatique et l’altitude).
Pour parvenir à ce chiffre, les maisons BBC ont donc :
- une excellente isolation thermique,
- une étanchéité à l’air optimisée,
- une orientation et conception réfléchies pour tirer parti de l’éclairage naturel et de la chaleur solaire,
- des systèmes de chauffage et de ventilation performants.
En clair, l’objectif d’une maison BBC est de réduire au maximum les pertes d’énergie tout en assurant un excellent confort à ses habitants, été comme hiver. Ces derniers bénéficient grâce à tout ça d’une baisse significative de leurs factures d’énergie.
2. La maison bioclimatique
La maison bioclimatique est conçue en harmonie avec son environnement et son climat. En revanche, il n’y a pas de label spécifique pour ces maisons, mais leur conception doit respecter les principes de l’architecture bioclimatique pour être considérée comme telle.
L’objectif principal d’une maison bioclimatique est d’optimiser les ressources naturelles disponibles (soleil, vent, pluie) pour minimiser son impact sur l’environnement tout en garantissant un confort thermique intérieur, sans recourir excessivement aux systèmes de chauffage ou de climatisation.
Pour atteindre cet équilibre, l’orientation de la maison est étudiée pour maximiser l’apport solaire en hiver et minimiser la surchauffe en été. Les matériaux de construction sont choisis pour leurs propriétés d’inertie thermique, permettant de stocker la chaleur pendant les périodes ensoleillées et de la restituer lorsque la température baisse. La ventilation naturelle est également un élément essentiel, conçue pour rafraîchir et renouveler l’air intérieur de manière efficace. La maison bioclimatique intègre une véranda, des brise-soleil, un toit végétalisé ou des murs trombe, qui contribuent à réguler naturellement la température intérieure.
3. La maison passive
La maison passive repousse les limites de l’efficacité énergétique… puisqu’elle se passe de chauffage en hiver et de climatisation l’été ! Comment c’est possible ? Grâce à une isolation extrêmement performante, une étanchéité à l’air quasi parfaite, et une exploitation maximale de la chaleur « passive » générée par les occupants, les appareils électriques, et surtout, l’ensoleillement. L’une des caractéristiques les plus innovantes de la maison passive est son système de ventilation mécanique contrôlée double flux. Ce système récupère la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air neuf entrant, réduisant ainsi considérablement le besoin de chauffage supplémentaire.
Pour être qualifiée de passive, une maison doit répondre à des critères précis, notamment ne pas dépasser une consommation de 15 kWh/m² par an pour le chauffage. Elle doit également présenter une très faible perméabilité à l’air, mesurée lors d’un test d’infiltrométrie. Vivre dans une maison passive signifie bénéficier d’un confort thermique exceptionnel tout au long de l’année, avec des factures d’énergie extrêmement réduites. Le top !
4. La maison positive
On vous présente la Rolls-Royce des maisons écologiques ! La maison positive ou maison à énergie positive (BEPOS) est conçue pour produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme sur une base annuelle. Cette surproduction énergétique est rendue possible grâce à une combinaison de haute performance énergétique et de production d’énergie renouvelable sur site, comme l’utilisation de panneaux solaires photovoltaïques, de petites éoliennes, ou de systèmes géothermiques.
L’objectif d’une maison positive est double :
- réduire au minimum l’empreinte carbone du bâtiment en limitant sa consommation énergétique pour le chauffage, la climatisation, l’éclairage, et l’eau chaude sanitaire
- produire une quantité d’énergie renouvelable suffisante pour couvrir ses besoins et, idéalement, fournir un surplus pouvant être réinjecté dans le réseau électrique ou utilisé pour d’autres fins.
En plus des avantages environnementaux évidents, vivre dans une maison positive offre une indépendance énergétique accrue et protège ses habitants des fluctuations des prix de l’énergie.
III. Maison autonome et maison écologique : quelle différence ?
Les termes « maison autonome » et « maison écologique » sont souvent utilisés, parfois de manière interchangeable. Pourtant, ce n’est pas tout à fait la même chose !
Une maison écologique vise principalement à réduire l’impact environnemental du bâtiment tout au long de son cycle de vie. Cela passe par une conception et une construction qui privilégient l’efficacité énergétique, l’utilisation de matériaux durables et à faible impact environnemental, ainsi que la production d’énergie renouvelable. Le but est de minimiser la consommation d’énergie, réduire les émissions de CO2 et assurer un habitat sain pour ses occupants. Les maisons écologiques peuvent être connectées aux réseaux publics d’électricité, d’eau, et de traitement des eaux usées.
À l’inverse, une maison autonome cherche à être indépendante des réseaux publics pour ses besoins en énergie, en eau et parfois en traitement des déchets. L’autonomie implique la capacité de produire localement toute l’énergie nécessaire au fonctionnement de la maison, de collecter et de gérer l’eau (par exemple, à travers la récupération d’eau de pluie et des systèmes de purification) et de traiter les déchets sur place. Bien qu’une maison autonome puisse intégrer de nombreux principes écologiques dans sa conception, son objectif premier est l’indépendance vis-à-vis des services externes.
IV. Quels matériaux pour la construction d’une maison écologique ?
Concevoir une maison écologique signifie faire un choix minutieux des matériaux qui la composent. On privilégie souvent les matériaux renouvelables, recyclés ou recyclables, à faible émission de CO2 et ayant une faible empreinte carbone lors de leur production, transport et mise en œuvre.
Parmi les choix populaires, on retrouve le bois, qui se distingue par ses performances en termes d’isolation thermique et sa capacité à réguler naturellement l’humidité. Les isolants écologiques, tels que la laine de mouton, la ouate de cellulose, le chanvre ou le lin, sont également très appréciés.
Les matériaux de construction biosourcés, comme les briques de terre crue ou les panneaux de paille, sont valorisés pour leur inertie thermique qui contribue à stabiliser la température intérieure, été comme hiver. Enfin, l’utilisation de peintures et de revêtements de sol écologiques, sans composés organiques volatils (COV), assure un environnement intérieur sain pour les occupants.
V. Quels équipements pour un habitat écologique ?
Les équipements d’une maison écologique sont conçus pour optimiser la consommation d’énergie, l’utilisation de l’eau et le confort global, tout en réduisant l’empreinte écologique du foyer. Ces équipements, alliant technologie de pointe et respect de l’environnement, sont essentiels pour atteindre les objectifs d’efficacité énergétique et de durabilité.
Au cœur de ces équipements, on trouve des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) à haute efficacité énergétique : pompes à chaleur, systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux, etc.
La production d’énergie renouvelable est également au premier plan, avec l’installation de panneaux solaires photovoltaïques ou thermiques, de petites éoliennes, ou de systèmes de géothermie, permettant à la maison de produire son énergie propre et de réduire sa dépendance aux énergies fossiles.
Les équipements visant à économiser l’eau, tels que les toilettes à faible débit, les robinets équipés de réducteurs de débit et les systèmes de récupération d’eau de pluie contribuent également à rendre la maison écologique plus autonome et respectueuse de l’environnement.
VI. Le prix d’une maison écolo
Se lancer dans l’écoconstruction, voilà qui fait rêver… Malheureusement, le prix est très souvent le premier obstacle à la concrétisation de ce rêve. En effet, le coût initial d’une maison écologique est en moyenne 10 à 20 % plus élevé que celui d’une construction traditionnelle. Cette augmentation de prix est principalement due à l’utilisation de matériaux durables et à faible impact environnemental, ainsi qu’à l’intégration de technologies avancées pour l’efficacité énergétique et la production d’énergie renouvelable.
Cependant, lors de votre projection budgétaire, n’oubliez pas une donnée cruciale : les économies réalisées sur le long terme. Car les maisons écologiques, grâce à leur conception et à leurs équipements, permettent de réduire significativement les dépenses énergétiques. Vos futures factures de chauffage, de climatisation et d’électricité seront donc considérablement diminuées.
Autre élément à prendre en compte : l’existence de diverses aides financières, subventions ou crédits d’impôt, proposés par les gouvernements locaux ou nationaux pour encourager les constructions durables.