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Prix du kWh : rouages et évolutions à prévoir en 2024

On le sait : l’évolution du coût de l’électricité constitue un aspect central dans la vie quotidienne de nombreux consommateurs. Comme vous l’avez certainement remarqué, ces dernières années ont été ponctuées par des hausses importantes du tarif de cette énergie. Mais comment sont fixés les prix ? Quelles sont les répercussions sur le montant de nos factures d’électricité ? Quelles évolutions pour l’année 2024 ? Soleriel décrypte les rouages et les variations du prix du kWh pour vous permettre d’y voir plus clair. On y va !

Sommaire de l'article

I. Tarif du kWh en France : que faut-il retenir ?

Tout d’abord, voici les informations essentielles à retenir :

  • Pour les particuliers, avec l’option de base d’EDF, le prix de l’électricité revient à 0.2276 € TTC* par kWh en janvier 2024.
  • Avec l’option heures pleines/heures creuses d’EDF, le tarif revient à 0,2460 € TTC* par kWh en heures pleines, et 0,1828 € TTC* en heures creuses en janvier 2024.
  • Les autres fournisseurs peuvent choisir librement le tarif auquel ils revendent l’énergie. Le Tarif Bleu proposé par EDF reste encore le plus avantageux grâce au bouclier tarifaire.
  • Le bouclier tarifaire prévu par l’État pour limiter la hausse du coût de l’énergie disparaît progressivement, et s’arrêtera complètement en 2025.
  • Le prix du kilowattheure représente environ ⅓ du montant de votre facture d’électricité, les deux autres tiers comprenant les taxes, l’abonnement ou encore les frais d’acheminement et de production.
  • Le prix du kWh va certainement augmenter en février 2024 dans une limite de 10 %, comme l’ont annoncé la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie) et la ministre de la Transition Écologique.

II. Qu’est-ce que le kWh ?

Avant de nous plonger dans les rouages du tarif de l’électricité, il est essentiel de comprendre ce qu’est un kWh, et comment celui-ci intervient dans notre consommation quotidienne. C’est parti !

1. La définition du kilowattheure

Le kilowattheure (kWh) est une unité de mesure d’énergie qui représente la quantité d’électricité consommée sur une période donnée. 1 kWh est égal à 1000 wattheures (Wh). Un kilowattheure équivaut donc tout simplement à la consommation d’un appareil électrique d’une puissance de 1000 watts pendant une heure. Par exemple, avec 1 kWh, on peut lancer un cycle de lavage du linge, ou utiliser son ordinateur pendant une demi-journée.

2. Le lien entre kWh et consommation électrique quotidienne

Le kWh est employé par les compagnies d’électricité pour facturer les consommateurs en fonction de leur utilisation réelle. Imaginez le kWh comme le compteur de votre consommation. Chaque fois que vous utilisez un appareil électrique, que ce soit une ampoule, un réfrigérateur, ou une télévision, vous consommez une certaine quantité de kWh. La somme totale des kWh dont vous profitez détermine une partie du montant de votre facture d’électricité.

III. Comment le tarif du kWh est-il déterminé ?

Maintenant que le kWh n’a (presque) plus aucun secret pour vous, voyons comment son prix est déterminé ! Celui-ci dépend directement du fournisseur d’énergie et des offres. On vous explique !

1. Le tarif réglementé

En France, le tarif réglementé de l’électricité est fixé par l’État. Ce dernier est révisé par la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie) deux fois par an. Ce tarif est appliqué par le fournisseur historique EDF sous un nom qui ne doit pas vous être complètement étranger : le Tarif Bleu. Il s’agit d’un tarif unique pour tous les consommateurs qui ont choisi cette option.

 

Le tarif réglementé est souvent perçu comme offrant stabilité et simplicité. Cependant, il ne reflète pas toujours les variations du marché de l’électricité, et ne permet pas systématiquement aux consommateurs de bénéficier des prix compétitifs proposés sur le marché libre.

2. Les options tarifaires

En plus du Tarif Bleu, EDF propose trois options tarifaires qui permettent de bénéficier d’un prix encore plus avantageux :

  • L’option de base : comme son nom l’indique, c’est l’option la plus simple proposée par le fournisseur historique. Vous payez un tarif fixe tout au long de la journée.
  • L’option heures creuses : elle offre la flexibilité de bénéficier de tarifs réduits pendant certaines périodes de la journée, généralement la nuit. Elle encourage les consommateurs à effectuer leurs activités énergivores durant ces heures creuses.
  • L’option tempo : ici, le prix de l’électricité fluctue en fonction de la demande effective. Par conséquent, le coût sera plus abordable en période de demande faible, mais plus élevé lors des pics de consommation.

3. Le tarif libre

Outre EDF, la France compte une trentaine d’autres fournisseurs d’électricité ! Ceux-ci ont la liberté de fixer le tarif auquel ils vendent leur énergie à leurs clients. Ils proposent généralement un prix indexé sur le tarif réglementé, de façon à offrir une réduction par rapport à ce dernier, et ainsi être plus compétitifs. Cette diversité de fournisseurs alternatifs octroie aux consommateurs une gamme plus large d’options en matière de tarification et de services.

 

Cependant, suite à la crise de l’énergie qui a démarré fin 2021, et qui se poursuit depuis, le tarif réglementé d’EDF est le plus avantageux. En effet, vous avez certainement entendu parler du bouclier tarifaire mis en place par l’État : ce dernier permet de protéger les particuliers, les petites collectivités territoriales et les microentreprises en limitant la hausse du tarif réglementé de l’électricité. Précisons que ce dispositif disparaît progressivement : il prendra fin d’ici début 2025.

4. Les offres de marché fixes

Les autres fournisseurs offrent aux consommateurs la possibilité de bénéficier d’un tarif stable pendant toute la durée contractuelle. Pour faire simple, ces offres ne suivent pas l’évolution des prix réglementés. Lors de la souscription, le fournisseur propose un tarif qui reste inchangé tout au long de la période contractuelle (qui peut varier entre 1 et 4 ans selon les fournisseurs).

 

Pour rendre leurs offres encore plus attrayantes, les distributeurs d’électricité proposent que celles-ci soient révisables à la baisse. Cela signifie que si les tarifs réglementés diminuent pendant la durée du contrat, le fournisseur ajuste le prix du kilowattheure à la baisse, généralement à la date anniversaire.

IV. Que représente le kWh sur une facture d’électricité ?

Ce qu’il faut comprendre, c’est que le montant de votre facture ne se limite pas au tarif de vente du kWh. Il comporte également des éléments comme l’abonnement, la distribution de l’énergie, et les taxes. Voyons ça de plus près !

1. Le prix de l’abonnement

En plus du prix du kWh, il est nécessaire de prendre en compte le montant de l’abonnement. Le fournisseur, la puissance du compteur électrique, et l’option tarifaire choisie (de base ou heures creuses) peuvent faire varier le prix de l’abonnement. C’est généralement la partie fixe de la facture. Il coûte en moyenne entre 100 € et 200 € par an.

2. Les coûts liés à la distribution de l’électricité

En dehors des coûts commerciaux et d’acheminement, les distributeurs prennent en compte leur besoin de s’approvisionner eux-mêmes en électricité pour établir leurs tarifs. En effet, les fournisseurs ne sont pas tous producteurs ! Ils achètent donc l’énergie auprès des fabricants comme EDF, ou sur le marché de gros avant de la redistribuer. L’offre de marché varie selon la demande, les coûts de production, ou encore les politiques énergétiques des gouvernements. Vous l’aurez compris : tout cela se répercute directement sur le montant de nos factures !

3. Les taxes et contributions

Enfin, une part significative d’environ un tiers du montant total de votre facture d’électricité est attribuée à diverses taxes. Parmi celles-ci, nous pouvons mentionner :

  • la TVA ;
  • la CTA (Contribution Tarifaire d’Acheminement) ;
  • le droit d’accise sur l’électricité.

Finalement, le kWh ne représente qu’environ un tiers du montant total de votre facture !

V. Quel est le prix du kWh en France en 2024 ?

Après 2 augmentations en 2023 (hausse de 15 % en février 2023, et de 10 % en août 2023), on se demande à quelle sauce nous allons être mangés en 2024. C’est ce qu’on voit ensemble tout de suite !

1. Le coût du kWh début 2024

Début janvier 2024, selon la grille tarifaire du tarif réglementé de l’électricité en France, le prix du kWh correspond :

  • En option de base chez EDF : à 0.2276 € TTC* par kWh.
  • En option heures pleines/heures creuses chez EDF : à 0,2460 € TTC* par kWh pour les heures pleines, et à 0,1828 € TTC* par kWh pour les heures creuses.

2. Les évolutions prévues au cours de l’année

Comme vous vous en doutez sûrement, l’évolution du prix du kWh d’électricité risque de suivre la même tendance que ces dernières années. Il semble probable que nos factures vont connaître une nouvelle augmentation.

 

En septembre 2023, la Commission de Régulation de l’Énergie a annoncé une nouvelle et significative augmentation des tarifs de l’électricité pour l’année 2024. Selon les indications actuelles du marché et les tendances prévues au cours des prochains mois, les estimations de la CRE suggèrent une possible hausse de 10 % dans le calcul du prix du kilowattheure qui sera mis à jour en février 2024. La ministre de la Transition Écologique a également assuré tout mettre en œuvre pour que l’augmentation du coût de l’électricité soit limitée à 10 %. Cette hausse est directement liée à la disparition progressive du bouclier tarifaire, comme nous l’avons évoqué plus haut.

VI. Comment agir face à l’augmentation du tarif du kWh ?

Face à ces augmentations constantes, les consommateurs ont plusieurs options : observer les tendances du marché, économiser un maximum d’énergie, ou se tourner vers des solutions plus avantageuses. Décortiquons tout cela ensemble !

1. Observer les tendances du marché

Comme nous avons pu le constater jusqu’ici, le marché de l’électricité est en mouvement constant, surtout ces dernières années. Sachant que le bouclier tarifaire est voué à disparaître, les fournisseurs d’énergie alternatifs vont certainement devenir plus compétitifs. Il peut alors être judicieux, pour les plus courageux et avertis, de suivre cette évolution de près, et de songer à changer de fournisseur d’électricité.

 

Cependant, il ne faut pas oublier que la crise énergétique n’est pas encore terminée. La production des centrales nucléaires française, et les bouleversements mondiaux tels que les guerres et les conflits politiques peuvent encore faire évoluer le montant de nos factures.

 

Finalement, pour changer de l’offre des tarifs réglementés de l’électricité, l’important est de s’y prendre au bon moment !

2. Faire des économies d’énergie

Avant de se tourner vers un fournisseur alternatif ou de se lancer dans des calculs compliqués, la plupart d’entre nous pensent à une option bien plus simple pour être le moins impacté possible par l’inflation : faire des économies d’électricité.

 

Pour cela, il est nécessaire d’adopter des gestes simples qui peuvent faire une réelle différence sur le montant de nos factures :

  • éteindre les appareils en veille ;
  • utiliser des ampoules LED ;
  • opter pour des équipements économes (classe énergétique A) ;
  • ajuster la température de chauffage et de la climatisation ;
  • laver le linge à basse température ;
  • préférer les cycles courts ;
  • faire sécher son linge à l’air libre ;
  • éteindre les lumières inutiles ;
  • investir dans une isolation efficace.

3. Produire sa propre électricité

La meilleure option pour ne pas être soumis aux fluctuations régulières du prix de l’énergie, c’est de la fabriquer soi-même. Et ça tombe bien ! Une source d’énergie illimitée est à la portée de tous : le soleil. Se servir de sa lumière pour produire sa propre électricité est de plus en plus courant, notamment grâce à la technologie des panneaux solaires photovoltaïques. Ces derniers permettent de contourner l’augmentation du prix du kWh d’électricité, de réduire sa dépendance vis-à-vis de son fournisseur, et d’agir pour la planète. Que demander de mieux ?

 

Chez Soleriel, on propose la pose de panneaux solaires en autoconsommation. En plus de profiter de l’énergie fournie par vos panneaux, vous pouvez revendre le surplus au réseau électrique afin de générer des revenus complémentaires. Pratique, n’est-ce pas ?

 

Dans un paysage énergétique qui ne cesse d’évoluer, on espère vous avoir aidé à comprendre les rouages du prix du kilowattheure ! L’année 2024 s’annonce comme une période où des changements significatifs pourraient redéfinir les tarifications de l’électricité, exerçant ainsi un impact direct sur nos factures. C’est peut-être le moment d’explorer des alternatives qui favorisent l’autonomie, et qui s’avèrent véritablement rentables pour les foyers et l’environnement !

 

*Prix indiqué en euros TTC de l’offre Tarifs réglementés de l’électricité (par le fournisseur EDF)

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