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Lire et analyser sa facture d’électricité : on vous dit tout !

Vous avez reçu votre dernière facture de régularisation d’électricité et vous vous demandez ce que ce tarif inclut vraiment ? Analyser sa facture d’électricité est une étape importante pour mieux comprendre sa consommation et optimiser ses dépenses énergétiques. Entre la facture d’électricité et de gaz, le montant total, les tarifs réglementés, l’option tarifaire ou le prix de l’abonnement de votre fournisseur d’énergie, ou encore les heures pleines et heures creuses, il est parfois difficile de s’y retrouver.

 

Ajoutez à cela les différentes taxes, comme la taxe sur la contribution tarifaire d’acheminement et la contribution au service public, et la tâche devient encore plus ardue ! Heureusement, nous allons vous expliquer tout ce que vous devez savoir pour analyser votre facture d’électricité dans cet article. Bonne lecture !

Sommaire de l'article

I. Les éléments fondamentaux d’une facture d’électricité

Pour bien lire et analyser sa facture d’électricité, il faut d’abord comprendre ses composants clés. Les voici :

1. Différence entre facture d’électricité et de gaz

Bien que les deux puissent provenir des mêmes fournisseurs d’électricité, elles sont distinctes. La facture d’électricité concerne la consommation finale d’électricité, tandis que celle du gaz couvre la consommation de gaz naturel. Pour les ménages multi-énergies, il faut bien faire cette distinction pour suivre et maîtriser leurs consommations respectives sur le lieu de consommation.

2. Le montant de la facture

Le montant total reflète la somme de plusieurs éléments. Selon Selectra, sur une facture moyenne de 100€, 35€ sont alloués à la fourniture d’électricité (ce qui comprend l’achat en gros par le fournisseur ainsi que les coûts commerciaux), 29€ sont pour l’acheminement de l’électricité, et les 36€ restants correspondent aux autres taxes et contributions.

Ces montants sont évidemment réduits par l’installation de panneaux solaires. Et si vous souhaitez même les voir significativement baisser, il est possible d’optimiser son autoconsommation. On vous donne tous les conseils pour dans notre guide « Optimiser son autoconsommation : un jeu d’enfant ! « 

3. La puissance souscrite

Elle détermine la capacité maximale de votre installation électrique et est proposée entre 3kVA (pour un petit logement) et 12kVA (pour un grand logement tout à l’électricité). Choisir une puissance souscrite trop faible peut entraîner des coupures, tandis qu’une trop élevée pourrait alourdir inutilement votre facture. Par exemple, une puissance de 6kVA coûte aux alentours de 10€/mois, tandis que 9kVA est facturé environ 12€/mois.

4. L’option tarifaire

Elle a un impact direct sur le montant final. L’option « heures pleines/heures creuses » permet de bénéficier de tarifs qui permettent de réduire sa facture durant certaines heures. Selon RTE, ces heures creuses représentent généralement 8h par jour, souvent la nuit. Les économies réalisées peuvent être significatives pour les gros consommateurs, en particulier ceux qui programment leurs appareils durant ces périodes.

II. Les fournisseurs et les différents tarifs

Analyser sa facture d’électricité nécessite également de comprendre l’offre du marché en matière de fournisseurs et de tarifs. Vous l’aurez remarqué, EDF est bien loin d’être le seul fournisseur sur le marché. Voici comment y voir un peu plus clair :

1. Les différents fournisseurs d’électricité

Depuis l’ouverture à la concurrence en 2007, plusieurs fournisseurs d’électricité ont fait leur apparition. Outre le fournisseur historique, EDF, d’autres acteurs tels qu’Engie, Total Direct Énergie, ou encore Ilek et Ekwateur proposent diverses offres. Chacun essaie de se démarquer par ses tarifs, ses services, ou sa source d’énergie (verte, nucléaire, etc.).

2. Comment choisir le bon fournisseur ?

Alors, comment s’y retrouver dans la jungle des fournisseurs ? La clé est de comparer ! Il existe des comparateurs en ligne qui prennent en compte votre consommation finale d’électricité, la puissance souscrite, et le point de livraison pour vous aider à trouver l’offre la plus adaptée.

 

Soyez vigilants lorsque vous les utilisez : il faut choisir un comparateur ‘neutre’ pour éviter que certains fournisseurs soient mis en valeur grâce à un partenariat avec un site de comparaison.

3. Que sont les tarifs réglementés ?

Il s’agit des tarifs fixés par les pouvoirs publics. Le tarif bleu d’EDF est le plus connu, mais d’autres fournisseurs proposent également des tarifs réglementés. Ces tarifs reflètent les coûts de production et sont réévalués régulièrement. Au 1ᵉʳ octobre 2023, le tarif réglementé était fixé à 0,2276 €/kWh pour un compteur 6 kVA option base mais une nouvelle hausse a été annoncée le 1er février 2024.

4. Comparaison des offres

Par rapport au tarif bleu, certains fournisseurs proposent des tarifs indexés, c’est-à-dire qu’ils suivent l’évolution des tarifs réglementés, ce qui veut dire que ces tarifs sont susceptibles de changer. D’autres proposent des tarifs fixes pendant une période donnée, protégeant ainsi de l’augmentation potentielle des tarifs réglementés.

 

Les tarifs indexés présentent de nombreux avantages, comme des remises sur le prix du kWh. Cependant, si vous choisissez cette option, vous n’êtes pas protégé contre une hausse importante.

III. Les taxes, contributions, et autres frais

Lorsque l’on décortique sa facture d’électricité, les taxes et contributions représentent une part non négligeable du montant total. Mais sait-on vraiment ce que sont ces taxes ? Voici un petit aperçu de ce qu’elles représentent :

1. La taxe sur la contribution tarifaire d’acheminement (CTA)

Cette taxe est prélevée pour couvrir les coûts d’acheminement de l’électricité sur le réseau. Elle est calculée en fonction de la puissance souscrite et du volume consommé, et elle rémunère les gestionnaires des réseaux de distribution tels qu’Enedis. Son taux varie selon les années, mais elle représente généralement un pourcentage significatif de la facture.

2. La taxe de contribution au service public (CSPE)

Elle finance différentes missions de service public de l’électricité, notamment le soutien aux énergies renouvelables et la péréquation tarifaire. Cela garantit que les tarifs réglementés (comme le tarif bleu) restent accessibles à tous, quel que soit le lieu d’habitation, en métropole ou outre-mer. Son impact sur la facture peut varier, mais sa raison d’être est essentielle pour une transition énergétique équilibrée.

 

Grâce au bouclier tarifaire instauré par le gouvernement le 1ᵉʳ février 2022 face à la montée en flèche des prix de l’énergie, une réduction exceptionnelle a été appliquée sur la CSPE, désormais établie à 1 €/MWh pour les particuliers.

3. Les autres taxes et contributions

Il existe également d’autres taxes comme la TVA, applicable à différents taux selon les éléments de la facture, ou la taxe sur la consommation finale d’électricité TCFE. Toutes ces taxes et contributions sont détaillées sur les factures et peuvent être consultées auprès des fournisseurs d’électricité ou de leur service client.

IV. Les détails souvent négligés

Lorsque l’on se penche sur sa facture d’électricité, on s’attarde souvent sur le montant de celle-ci et son mode de paiement. Pourtant, certains détails essentiels, sont souvent négligés ou mal compris. On vous dit tout sur ce que vous ignorez peut-être pour vous permettre d’analyser votre facture d’électricité de manière éclairée.

1. Le point de livraison

Ce code unique identifie précisément votre lieu de raccordement au réseau d’électricité. Il se compose de 14 chiffres et figure sur les factures d’électricité. C’est grâce à lui que les fournisseurs d’électricité et les gestionnaires des réseaux de distribution peuvent assurer la fourniture et la qualité du service. Il faut le connaître, car il vous sera utile en cas de déménagement, de changement de fournisseur ou pour toute intervention technique.

2. La consommation finale d’électricité

C’est la quantité d’électricité que vous avez réellement consommée. Elle est mesurée par votre compteur et constitue la base de calcul du montant de votre facture. Cette consommation est souvent présentée en kWh, et comprend les heures pleines et heures creuses pour ceux qui ont opté pour cette option tarifaire. Elle influence directement le montant total de votre facture d’électricité.

3. Le service client

N’hésitez pas à vous tourner vers le service client de votre fournisseur lorsque vous souhaitez analyser votre facture d’électricité. Au-delà de la simple gestion administrative, le service client joue un rôle clé pour aider à lire et comprendre sa facture. Ils peuvent répondre à vos interrogations, vous proposer des offres adaptées ou vous orienter sur des économies potentielles.

4. Gestionnaires des réseaux de distribution

Les gestionnaires de réseau ne doivent pas être confondus avec les fournisseurs d’électricité. Ces entités, comme Enedis, gèrent la distribution physique de l’électricité, entretiennent le réseau, et assurent les interventions techniques. Ce sont eux qui perçoivent la taxe sur la contribution tarifaire d’acheminement présente sur les factures.

 

Analyser sa facture d’électricité peut sembler complexe au premier abord, avec ses multiples lignes, chiffres, taxes, et terminologies spécifiques. Pourtant, une compréhension approfondie de chacun de ces éléments est primordiale pour maîtriser sa consommation, choisir le fournisseur le plus adapté à ses besoins, et s’assurer de ne pas payer de frais superflus.

 

Du point de livraison aux détails des contributions, en passant par le rôle des gestionnaires des réseaux de distribution, chaque composante a son importance. Pour maîtriser au mieux votre consommation, il vous faut adopter une démarche proactive et solliciter, si nécessaire, l’aide du service client de son fournisseur. Grâce à ces conseils, chaque ménage peut devenir acteur de sa consommation électrique, faire des économies et participer à une consommation d’énergie plus responsable.

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