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Installation photovoltaïque : tout savoir sur le stockage virtuel

De plus en plus de Français qui se tournent vers l’énergie solaire choisissent l’autoconsommation. Or, cela implique une gestion optimale du surplus d’énergie produit par les panneaux solaires photovoltaïques. C’est à ce moment qu’intervient le stockage virtuel, une solution de stockage innovante pour les installations solaires, qui offre une alternative intéressante à la traditionnelle batterie physique. En effet, ce système permet de convertir l’énergie excédentaire injectée sur le réseau en crédits énergétiques, utilisables à tout moment. Toutefois, avant d’adopter cette technologie, il paraît essentiel de peser le pour et le contre, en particulier parce qu’au-delà des avantages manifestes de cette solution, certains inconvénients peuvent significativement impacter la rentabilité de votre installation photovoltaïque.

 

Pour vous permettre d’y voir plus clair et de prendre la bonne décision, explorons plus en détail le potentiel du stockage virtuel pour maximiser l’utilisation de l’énergie solaire, et découvrons en quoi cette technologie peut ne pas vous convenir.

Sommaire de l'article

I. Qu’est-ce que le stockage virtuel d’une installation photovoltaïque ?

Le stockage virtuel est une solution révolutionnaire qui permet de maximiser l’usage de l’énergie produite par vos panneaux solaires photovoltaïques.

 

Contrairement à une batterie physique qui emmagasine l’électricité excédentaire, le stockage virtuel repose sur un concept ingénieux : il transforme le surplus d’énergie généré par votre installation photovoltaïque en l’injectant sur le réseau en crédits d’énergie. Ces derniers représentent alors une quantité d’électricité que vous pouvez utiliser ultérieurement, sans subir aucune coupure de courant.

 

Grâce à ce système, vous accumulez des crédits lorsque vos panneaux solaires fonctionnent au plus fort de l’ensoleillement, et vous les utilisez lorsque votre installation ne produit pas ou peu d’énergie, que ce soit la nuit ou en l’absence de soleil. Bien entendu, opter pour le stockage virtuel implique de générer un surplus d’énergie suffisamment intéressant vis-à-vis du besoin énergétique de votre foyer.

 

À noter que le stockage virtuel n’est possible que lorsque l’installation photovoltaïque est prévue pour fonctionner en autoconsommation et qu’elle est raccordée au réseau électrique.

II. Quels sont les avantages et inconvénients du stockage virtuel ?

Comme ce serait le cas pour n’importe quel autre choix, le stockage virtuel a des avantages significatifs, mais aussi des inconvénients qu’il convient de ne pas ignorer. En fonction de vos attentes et de vos besoins, cette solution pourrait bien ne pas être la plus adaptée. On fait le point.

1. Les avantages du stockage virtuel

Le stockage virtuel se distingue d’abord par l’absence de batterie physique. Cette caractéristique entraîne une diminution significative des coûts, tant au niveau de l’investissement initial que de l’entretien à long terme. En effet, une batterie solaire photovoltaïque traditionnelle a une durée de vie moyenne de 10 à 12 ans et nécessite une attention quasi constante pour rester efficace (sauf certaines technologies, comme le lithium). Or, en choisissant le stockage virtuel, vous éliminez ces contraintes, ce qui simplifie grandement la gestion de votre énergie solaire.

 

De même, contrairement à une batterie physique, le stockage virtuel ne connaît pas de limites en matière de capacité. Vous bénéficiez d’une solution de stockage sans contrainte de taille ni de temps, ce qui vous confère une liberté d’utilisation inégalée. Ainsi, vous pouvez garder votre énergie aussi longtemps que nécessaire et la consommer selon vos besoins, sans craindre de coupure de courant ou de dégradation de votre performance de stockage.

 

Également, ce modèle vous garantit de pouvoir consommer 100 % de l’énergie que vous générez. Cela favorise un taux d’autoconsommation optimal et vous permet de faire des économies substantielles sur votre facture d’électricité.

2. Les inconvénients du stockage virtuel

Bien qu’il présente de nombreux avantages, le stockage virtuel n’est pas exempt d’inconvénients, surtout lorsqu’il est question d’autonomie ou de la rentabilité de votre installation photovoltaïque.

 

En premier lieu, l’un des principaux attraits du solaire photovoltaïque est sans conteste la prime à l’autoconsommation ou encore les tarifs d’achat préférentiels proposés par EDF OA (Obligation d’Achat). Or, en optant pour une batterie virtuelle, vous renoncez à ces dispositifs qui répondent à des conditions d’éligibilité bien précises (à commencer par le fait d’être en autoconsommation avec surplus). Il est donc crucial de considérer ce manque à gagner dans le calcul de la rentabilité de votre installation photovoltaïque.

 

Ensuite, bien que l’énergie produite par vos panneaux solaires photovoltaïques soit techniquement sans coût de production, le stockage virtuel peut induire des frais supplémentaires. Les fournisseurs d’électricité qui proposent le stockage virtuel incluent souvent des taxes d’acheminement, qui affectent le prix du kWh stocké et qui, par conséquent, réduisent les économies potentielles.

 

De plus, contrairement à une batterie physique, les batteries virtuelles ne fournissent pas d’électricité en cas de coupure de courant. Si la continuité de l’approvisionnement électrique est essentielle pour vous ou votre entreprise, cela pourrait donc être un handicap majeur. Imaginons que vous ne soyez plus alimenté en électricité, par exemple durant une interruption du réseau électrique, votre autonomie peut alors être significativement limitée. Or, ce n’est pas ce que l’on peut espérer d’une installation solaire autonome.

 

À noter que le stockage virtuel dépend entièrement de la connexion au réseau électrique. Pour les installations solaires situées dans des lieux isolés, l’absence de ce dernier rend impossible le choix de cette technologie.

III. Quel est le coût du stockage virtuel ?

Avant de s’engager dans cette solution de stockage alternative à la batterie physique, il est crucial de comprendre le coût associé à cette technologie.

 

Pour commencer, la mise en place du stockage virtuel implique de conclure un contrat avec un fournisseur d’électricité. À ce stade, cela peut donc entraîner des coûts initiaux, comme les frais d’installation ou d’activation. Par la suite, selon l’intervenant concerné, diverses options sont possibles :

  • vous profitez d’un abonnement mensuel à partir de 1 € HT/kWc par mois, comme c’est le cas chez Urban Solar Energy ;
  • vous choisissez l’acquisition immédiate et unique d’une batterie virtuelle (environ 800 € chez JPME).

Évidemment, le coût varie en fonction de la puissance de votre installation photovoltaïque ou encore du fournisseur d’électricité choisi.

 

Mais ce n’est pas tout, car au-delà des aspects que nous venons d’aborder, vous devez aussi tenir compte du coût de rachat de l’électricité consommée via le réseau électrique. Traditionnellement, ce dernier englobe les taxes, les transports et la production. En d’autres termes, à chaque fois que vous consommez l’électricité stockée sur le réseau, vous payez un surplus lié à son acheminement.

 

Dans ce contexte, le stockage virtuel n’est pas la solution la plus rentable qui existe, ne serait-ce qu’en l’absence des aides de l’État. Pour autant, elle reste économiquement viable sur le long terme.

IV. Dans quel cas opter pour le stockage virtuel ?

Comme nous l’avons abordé précédemment, le stockage virtuel n’est pas une solution qui convient à tout le monde.

 

C’est par exemple une alternative à envisager si votre installation photovoltaïque au sol est exclue de l’obligation d’achat par EDF OA. Sans la possibilité de vendre votre surplus d’énergie à un prix du kWh réglementé, le stockage virtuel vous permet de conserver l’électricité injectée sur le réseau pour une utilisation ultérieure.

 

De même, pour les installations de grande taille ou qui produisent beaucoup plus qu’elles ne consomment, le prix du kWh proposé par EDF OA peut sembler moins avantageux. Dans ce cas, plutôt que de vendre l’énergie excédentaire, il peut s’avérer préférable de recourir à des batteries virtuelles pour faire des économies.

 

Quoi qu’il arrive, pour ceux qui aspirent à une indépendance énergétique accrue, le stockage virtuel propose une solution viable. Cette option peut significativement augmenter l’autonomie énergétique de votre habitation ou de votre entreprise, sans l’investissement initial qu’implique une batterie physique.

V. Le stockage virtuel : ce qu’il faut retenir…

Le stockage virtuel se présente comme une option novatrice pour la gestion du surplus d’énergie produit par vos panneaux solaires photovoltaïques. En l’absence de batterie physique, il offre une solution de stockage pratique, qui réduit les coûts et simplifie l’autoconsommation. Les fournisseurs d’électricité qui proposent le stockage virtuel permettent ainsi de faire des économies significatives, malgré certaines limites en cas de coupure de courant. Si votre installation photovoltaïque produit un excédent et que l’obligation d’achat par EDF OA ne vous concerne pas, cette technologie peut véritablement optimiser votre indépendance énergétique.

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